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La transmission du virus d'un humain malade à un moustique se fait par le sang aspiré lors de la piqûre. La contamination d'un homme sain est réalisée par la salive de moustiques qui ont été infectés quelques jours ou quelques semaines auparavant. Seules les moustiques femelles piquent. Plusieurs espèces de moustiques sont susceptibles de transmettre le chikungunya, mais seules Aedes aegypti et Aedes albopictus ont été à ce jour identifiées comme vecteurs épidémiques, à cause de leur adaptation aux zones d'habitat humain. Ces mêmes espèces sont également impliquées dans la transmission d'autres arbovirus : dengue, fièvre dengue hémorragique (DHF), fièvre jaune, etc.
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La situation épidémiologique dans les îles non françaises des caraïbes communiquée par le PAHO (Pan American Health Organization) et les autorités sanitaires locales pour la semaine 1430 (21 au 27 juillet 2014) fait apparaître une situation épidémique établie en Haïti, en République Dominicaine, ainsi qu’à la Dominique. Une situation épidémique émergente est suspectée à Porto Rico avec 241 cas autochtones recensés et une situation réelle probablement pire. La quasi-totalité des autres îles des petites et des grandes Antilles ont connu des cas importés et redoutent l'établissement d'une épidémie. Le 22 juillet 2014, le premier cas autochtones a officiellement été déclaré aux États-Unis, avec déjà 79 cas confirmés en laboratoire en Floride, 302 sur l’ensemble du territoire US, et de nombreux cas évocateurs. Les inquiétudes liées au développement d'une épidémie ont conduit les autorités à ajouter le chikungunya à la liste des maladies à déclaration obligatoire43
CONTAMINATION
Des moustiques du genre Aedes, en particulier Aedes furcifer-taylori, Aedes africanus, Aedes luteocephalus, Aedes (Stegomyia) albopictus et Aedes aegypti sont les vecteurs de transmission locale du chikungunya.
La transmission directe du virus d'homme à homme n’a jamais été observée. Toutefois, il existe une transmission in utero du virus de la mère à l'enfant.
SYMPTOMES
Après une incubation de 4 à 7 jours en moyenne (mais qui pourrait être comprise entre 1 et 12 jours, selon la littérature4.), apparaît brutalement une fièvre élevée accompagnée d’arthralgies qui peuvent être intenses touchant principalement les extrémités des membres (poignets, chevilles, phalanges), mais également le rachis et qui peuvent confiner le patient en position couchée paralytique pendant plusieurs heures. L'atteinte articulaire est, en général, bilatérale, atteignant plusieurs cibles : doigts, poignets, coudes, orteils, genoux… Les douleurs sont fréquemment décrites comme excruciantes et « poussant au suicide ». Surviennent également des myalgies (douleurs musculaires), des céphalées et une éruption maculo-papuleuse dans plus de la moitié des cas. Des hémorragies bénignes à type de gingivorragies sont observées, surtout chez les enfants.
L’évolution clinique est variable. Elle peut être rapidement favorable, le malade répondant bien au traitement symptomatique, mais la maladie peut aussi évoluer vers une phase chronique marquée par des arthralgies persistantes, incapacitantes, erratiques, symétriques ou non, causes de dépression. Une phase matinale de dérouillage parfois longue (une demi-heure à une heure) est parfois nécessaire avant le démarrage des activités.
L’évolution clinique est variable. Elle peut être rapidement favorable, le malade répondant bien au traitement symptomatique, mais la maladie peut aussi évoluer vers une phase chronique marquée par des arthralgies persistantes, incapacitantes, erratiques, symétriques ou non, causes de dépression. Une phase matinale de dérouillage parfois longue (une demi-heure à une heure) est parfois nécessaire avant le démarrage des activités.
Les douleurs articulaires peuvent persister ou réapparaître pendant plusieurs mois, voire plus d'un an, notamment aux articulations fragilisées (anciennes entorses ou fractures chez des sportifs, rhumatisme ou arthrose préexistente par exemple), chez les personnes les plus âgées et celles dont les manifestations initiales ont été les plus importantes18. Cette prolongation des symptômes pourraient être secondaire à la persistance du virus et du syndrome inflammatoire19. De même, une fatigue peut se poursuivre au-delà d'un an20.
PRÉVENTION
La protection individuelle est par les vêtements longs et clairs et l'usage de lotions répulsives tôt le matin et en fin de journée, mais celles-ci ont une durée efficace limitée (4 à 8 heures selon les produits), la moustiquaire imprégnée de répulsifs, la pose de grillages sur les ouvertures des maisons
TRAITEMENT
En 2014, le traitement reste donc uniquement symptomatique : antalgiques non salicylés, dont le paracétamol puis les anti-inflammatoires non stéroïdiens (les deux plus connus sont l'aspirine et l'ibuprofène.) dans le respect des contre-indications (enfant de moins de trois mois, grossesse), corticoïdes à doses rapidement dégressives dans les formes chroniques invalidantes, avec parfois rebond en deçà d’un certain seuil.
NOTES: Sans un dianostique précis (analyse en labo), éviter les anti-inflammatoires non stéroïdiens (les deux plus connus sont l'aspirine et l'ibuprofène. car ces médicaments sont contre-indiqués pour la dengue. Voir article de la dengue.
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