Martinique (Le Marin) - Changement du gréement de Prana - Du 21 au 22 décembre - Jour 1968 à 1969

Semaine 21
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Aucun déplacement
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Prana à maintenant 13 ans de vie et de loyaux services au compteur dont 5.5 ans dans les Antilles et plusieurs miles au compteur. Bien que nous lui donnions beaucoup d'amour, certaines composantes vieillissent et nécessites d'être changés pour maintenir celui-ci en bon état.

On dit dans le milieu de la voile que normalement un gréement est bon pour 10 ans. Ce 10 ans est également une base pour les assureurs. Comme nous avions fait une inspection de surface par un expert il y a 3 ans, nous avons étendu cette modification majeure de 3 ans mais au delà, nous commençons à étirer la chance de démâtage. Certains diront que nous aurions pu attendre mais pourquoi étirer notre chance. Nous verrons si nous avions raison lors des travaux en coupant certains câbles pour voir l'état réel de ceux-ci.

Atelier de Caraïbe Gréement

Alors, nous nous sommes levé tôt pour être prêt pour les travaux devant débuter à 8:00, cela sans compter que nous sommes dans les Antilles et que dans les Antilles, l'horaire n'est que très très rarement suivi. Finalement les travaux débuteront à 11:30 avec une seule personne plutôt qu'une équipe de 2 comme ils le font normalement. Heureusement que Denis avait déjà débuté les travaux pour accélérer le tout en dévissant les bas-haubans arrières et le bas étai.

Denis aide à enlever le hauban et
vérifier le problème du ridoir de 3/8 vs 10 mm
Il est accompagnée de l'aide de Romain (2e épuipe)

En fin de la première journée, seul les bas-haubans arrières et le bas étai est remplacé complètement. De plus, l'ensemble babord (i.e. Hauban, galhauban et inter) sont enlevés et remplacer par des drisses temporaires pour tenir le mât. Un petit problème est toutefois survenu. C'est que le montage initial a été fait en métrique sauf pour les 2 haubans qui sont en impérial (i.e. 3/8 plutôt que 10mm). nous devrons alors changer 2 ridoirs non prévu au devis.

Béranger à droite. Le responsable de la 3e équipe.
Remontage du côté babord

Le lendemain, tout va bien et une équipe supplémentaire se joint au travail ce qui accélère le travail. nous en sommes très heureux. Finalement, tout le gréement est en place vers 15:30 et débute l'ajustement du mât.

Remontage des barres de flèches

Démontage du côté tribord

Un petit hic!, nous découvrons un œillet sur l'un des pataras qui semble avoir des fissures. Est-ce un défaut de fonderie ou une fissure. Denis ne prend pas de chance et vide le coffre pour changer cette pièce. 30 minute plus tard, le problème est résolu et l'ajustement final est complété. Puis nous coupons ledit œillet pour découvrir qu'il s'agissait d'un défaut de fonderie. Il ne fallait pas prendre de chance.






De plus, nous avons coupé certains câbles pour voir que l'intérieur était encore très bon. Nous aurions pu attendre un autre 3 ans mais qui sait?

Un bon travail de fait qui se termine à 16:30. Maintenant il ne reste plus qu'à payer la facture. Il nous en coûtera 3450EU$ pour changer:
- 2 haubans de 10 mm
- 2 ridoirs de 10mm
- 2 bas hauban de 8mm
- 2 galhaubans de 8mm
- 2 inters de 7mm
- 1 étai de 8mm
- 1 bas étai de 7mm
- 2 pataras de 7mm
- un oeillet de lien avec le pont

durée des travaux 20h à 55 Eu$/h

Maintenant, il faut ressortir de ce quai et comme le vent est fort et que notre hélice nous tire dans le mauvais sens, nous avons fait appel à Benoît de Vomo et à Hervé de Julie XIII pour nous assister dans cette manoeuvre qui se termine sans problème.

Nous rentrons alors au mouillage de Ste-Anne juste au coucher de soleil.

Deux journées stressantes pour Louise et moi.

Autres faits divers de la journée. Un bateau à pris feu dans la rade du Marin. Il semble que des squatteurs étaient à bord d'un bateau (catamaran) alors que les propriétaires étaient dans leur pays. Une perte totale.

De plus, à notre retour vers Ste-Anne, un bateau a passé sur le mauvais côté de la bouée verte du chenal du Marin pour frapper durement le banc de corail à cet endroit. Probablement des navigateurs européens alors que les bouées s’interprètent à l'inverse de nous. La SNM 256 (bateau de sauvetage-remorqueur) les a sorti de leur impasse.